Vivre à l’étranger : le Costa Rica


Le Volcan Arenal, symbole du pays, vu depuis l’une des principales sources thermales, Costa Rica

Fermez les yeux. Imaginez un soleil de plomb. Minimum 30°C, une humidité omniprésente qui vous fait découvrir que vous pouvez suer d’endroits que vous ne suspectiez même pas. Heureusement, vous êtes au bord de l’océan. Une mélodie salsa lancinante, le vent chaud. Et, sur votre petite table, un batido, la spécialité absolue de l’Amérique Centrale et particulièrement du Costa Rica, et la seule chose dont vous ayez vraiment besoin en ce moment. Tous les fruits que vous connaissez, et beaucoup que vous ne connaissiez même pas, sont sur la carte : ananas, mangue, fruit de la passion (maracuya ici), papaye, mamones, guanabana, cas… La liste est impressionnante et vous met l’eau à la bouche. Vous êtes bien sur l’une des plages du Costa Rica, détendez vous et profitez.


Nous voici déjà au 3ème article de cette série palpitante (non, il y a un nouvel épisode tous les 8 mois environ, le suspens est insoutenable). Après avoir fait Prague, puis les Pays-Bas, il est temps cette fois que je vous parle du Costa Rica, ce petit pays d’Amérique Centrale, connu pour sa figure de paradis tropical, pour ses politiques de conservation de la nature et pour son abolition de toute forme d’armée.

Avant de commencer, j’ai habité au Costa Rica durant 6 mois, en 2022, pour y travailler dans le milieu du tourisme, sans aucun doute l’une des plus importantes sources de revenu du pays. Durant ce séjour, j’ai eu l’occasion de voir presque tous les coins du pays (ce qui n’est pas si difficile, le pays fait à peu près la taille de la Suisse, et est presque aussi montagneux (mais avec une bien meilleure météo).

Le pays

Je me dois de commencer en faisant un rapide panorama du pays. J’avais rapidement entendu parler du Costa Rica avant de venir, étant dépeint comme une destination en vogue, un coin des Amériques relativement bien développé et sûr. Ce qui ressortait de toutes les rumeurs que j’ai pu entendre, c’est que ce pays était parfait pour tout le monde, à la fois adapté pour ceux qui veulent bronzer que pour ceux qui souhaitent se perdre en pleine nature, avec une faune grouillante et facile à voir, des panoramas hors du commun, des habitants accueillants et bienveillants.

Le Costa Rica est donc ce pays, cerné au Nord par l’instable Nicaragua et au Sud par le plus connu Panama, deux pays à l’histoire mouvementée (à l’image de l’Amérique latine en général). Le Costa Rica fait donc figure d’îlot de calme et de prospérité, n’ayant connu aucun conflit violent depuis 1948 et l’abolition de l’armée.

A l’Est, l’Atlantique et la mer des Caraïbes, à l’ouest le Pacifique, entre le Tropique du Cancer et l’Equateur. Autant dire que le pays est presque idéalement placé, suffisamment humide pour que la nature y prospère, sans être sous un soleil de plomb et une humidité trop importante, comme en Amazonie.

De Décembre à Avril s’étale la saison sèche, la plus chaude mais aussi la plus touristique (attention à bien réserver en avance vos hôtels et activités, surtout pour entre les Fêtes de fin d’année et aux alentours de la Semana Santa début Avril). Ces périodes voient l’affluence massive de touristes, européens mais surtout d’Amérique du Nord (USA et canada), qui représentent 80% de tous les touristes. L’anglais est donc parlé dans les principales zones touristiques, et le Français peut être entendu dans certains coins du pays, en particulier Samara et les Caraïbes Sud (Cahuita et Puerto Viejo). Le reste de l’année, de Mai à Novembre, est surnommée “saison des pluies”. Cependant, la vérité reste que celles-ci restent en général concentrées dans l’après-midi, laissant la matinée plutôt ensoleillée. Sachant que le Soleil se lève en moyenne vers 5h40, cela laisse assez de temps pour profiter de l’extérieur. Attention, évitez la côte Caraïbe entre Décembre et Avril, car c’est durant cette saison que se concentre le gros des pluies dans la région. 

Comme dit plus tôt, le Costa Rica est l’un des pays les plus en avance au monde en terme de protection de la nature : environ 25% du pays est protégé par les parcs nationaux (au nombre de 26), et un autre 25% par des réserves privées. Le pays a décidé d’exploiter au minimum ses ressources naturelles pour plutôt se concentrer sur le développement du tourisme vert (même si une partie des terres reste cultivée, principalement ananas, café, bananes, palmier et canne à sucre, utilisant en grande quantité des produits phytosanitaires).

De même, au niveau énergétique, le pays se démarque des autres pays des Amériques par son effort pour développer les énergies renouvelables (en particulier hydroélectrique, biomasse, géothermie et éolien). La production d’électricité était en 2019 à 99% la part des énergies renouvelables, la consommation d’énergies fossiles étant presque uniquement le fait des véhicules.

L’art de vivre

Le Costa Rica est une terre d’immigration. Étant le pays le plus prospère de la région, et sur la route entre l’Amérique du Sud et les Etats-Unis, la population s’est donc construite par vague de migration successive : indigènes présents avant la colonisation, espagnols, Juifs convertis, esclaves africains (concentrés dans la région de Cahuita et Puerto Viejo), Nicaraguayens entre les années 1920 et 2000 (du aux différentes crises et guerres civiles), panaméens, Colombiens et Vénézuéliens. Ce mélange constant a créé une société hétéroclite qui mélange des influences très diverses, et donc limitant la création d’une culture costaricienne très marquée.

Comment parler du Costa Rica sans évoquer la phrase que vous y entendez le plus : Pura Vida. C’est la devise officieuse du pays, s’utilisant dans une infinité de situations, des salutations (Como estas ? Pura Vida), aux adieux. Chez un grand nombre d’habitants, Pura Vida est devenu un véritable tic de langage, signifiant tout et rien si ce n’est la fierté d’être costaricien, ponctuant les phrases comme des points.

Un jour, l’un d’eux, un fermier de Sarapiqui avec qui je discutais, m’expliqua le concept du Pura Vida comme ça : 

“Pura Vida, ce n’est pas juste que bonjour, tout va bien. C’est un état d’esprit : vous, en Europe, vous courrez après le temps, l’argent, le travail. Moi, qu’est ce que j’emmènerai à la fin ? *Montre de la main son corps* Rien, juste ça. Alors Pura Vida, rien n’est vraiment si important. Oui, nous le savons, le Costa Rica est colonisé par les Etats-Unis et l’Europe. Et alors ? Je vis chez moi, j’ai 4 murs et un toit quand il pleut, sinon je suis dehors au soleil, je n’ai pas besoin de plus, je suis tranquille, je ne me casse pas la tête pour tout et n’importe quoi. C’est ça, la Pura Vida”

C’est un peu le Hakuna Matata de la vie réelle.

Et c’est bien ça, la vie au Costa Rica. Venant d’Europe, on peut croire en voyant les maisons en tôle que la misère ronge ces gens. Mais non, il s’agit plus d’une volonté de ne pas rechercher plus que besoin. Les habitants travaillent la terre, se baladent, restent à ne rien faire, se reposent, et ne se posent pas 1000 questions constamment. Le simple fait d’avoir un peu de pluie les contentent sans soucis. La seule questions qu’ils se posent est : “ Pourquoi vouloir plus ? Je vais bien en ce moment.”

Un tour du pays :

Ayant voyagé dans tout le Costa Rica, je vais me permettre de faire un rapide tour des destinations les plus réputées, avec quelques conseils en bonus !

La Volcan Arenal et La Fortuna

  • Le coin le plus touristique du Costa Rica et de loin. très connu pour son volcan à la forme parfaite (si l’on demandait à un enfant de dessiner un volcan, il dessinerait sans doute l’Arenal). Une bonne région pour faire des randonnées au pied du volcan, sur les anciennes coulées de lave (il était encore en éruption en 2010, et l’escalader reste absolument interdit car très dangereux).

  • Connu également pour ses sources chaudes : le mieux est toujours de payer l’entrée à la journée dans un resort, car les rares sources gratuites sont constamment bondées et particulièrement sales (beaucoup viennent y manger et/ou y boire, y laissant les bouteilles vides et autres emballages). Les meilleurs resorts du coin sont le Baldi Hot Spring et, pour un cadre plus luxueux, The Springs Hotel & Spa (ne regardez pas les prix des chambres, vous vous ferez une frayeur).

  • Des plantations de chocolat avec tours guidés et dégustations. Privilégiez la finca Don Olivo (ils proposent même des tours en français, en plus d’être des personnes adorables).

  • Des ponts suspendus dans la forêt tropicale avec le Mistiko Park. Ne vous attendez pas à être perdu au milieu de la jungle, les infrastructures sont faites pour les familles.

  • Pour manger, essayez le Soda La Hormiga (ou aussi La Casa de Hormiga), qui se trouve dans le centre de La Fortuna, et qui est typique de l’ambiance du pays.

  • Avoir un guide pour visiter la forêt n’est pas obligatoire, on y voit des animaux très facilement. Prenez-en un plutôt si vous allez à Monteverde, ce vous sera plus utile.

  • Si vous avez l’occasion de faire un tour du côté de trou d’eau El Salto, ou de la Cascade La Fortuna, n’hésitez pas, ça en vaut la peine.

Monteverde

  • Surnommée la Forêt de Nuage, prévoyez des vêtements de pluie ! C’est le coin parfait pour observer la nature, un guide est recommandé, surtout si vous faites la Réserve de Curi-Cancha, la meilleure de toute !

  • Pour prendre un excellent café, allez au Choco Café, dans le centre-ville de Santa Elena. C'est le meilleur café de ma vie !

  • Et pour manger, deux bons restaurants, pas typiques du Costa Rica, mais italiens : Le Bon Appétit et surtout le Tramonti. Parfait pour changer du riz-haricots rouge du matin, midi, soir et même du goûter.

  • La région est aussi connue pour les ponts suspendus / tyrolienne dans la jungle. Cherchez la Selvatura. Un budget à prévoir, mais ça vaut le coup, surtout en famille.

Samara

  • Petit coin de paradis en partie francophone, Samara est le lieu parfait pour découvrir le surf, pour profiter d’une plage de plus de 2km de long. Un bon hôtel pour profiter du coin : le Samara Pacific Lodge, avec des patrons français et très chaleureux.

  • Restaurant réputé : le Gusto Beach, qui sert un grand nombre de plats variés et surtout d’excellents batidos !

Le Sud de la péninsule de Nicoya

  • Accessible en ferry depuis Puntarenas ou en contournant en voiture le golfe de Nicoya, le sud de la péninsule est en grande partie faite pour les surfeurs. Surtout Montezuma et Santa Teresa.

  • Pour plus de nature, essayez la réserve de Curu, peuplée de nombreux singes et coatis, sans parler de la belle plage en forme de hanse.

Tortuguero

  • L’un des incontournables du Costa Rica, Tortuguero est un village au bord de la mer des Caraïbes, uniquement accessible en bateau, et connu mondialement comme l’un des derniers lieux de ponte des tortues sur les plages continentales des Caraïbes.

  • Attention, pour voir les tortues, guide obligatoire, pas de lumière artificielle? Tout est très strictement encadré.

  • Le parc national de Tortuguero vaut aussi le coup, à faire aussi avec un guide pour en profiter pleinement. Il est aussi possible de faire une visite des canaux, la solution rêvée au lever du soleil pour admirer oiseaux (toucans et aras), iguanes, paresseux.

  • Bon restaurant sur place : El Patio, spécialisé dans la cuisine caribéenne.

Les Caraïbes Sud

  • Avec un héritage de l’esclavage, cette région se surnomme elle-même “La Petite Jamaïque”. Donc préparez-vous pour le reggae dans les rues, les rastafaris et la cuisine caribéenne à l’eau de coco. Presque un pays différent du reste du Costa Rica

  • Principalement Cahuita, Puerto Viejo et Manzanillo. Cahuita est le village calme et reposant de la région, avec un beau parc national et de grandes plages. Las Olas y est le meilleur restaurant (spécialisé dans le poisson).

  • Puerto Viejo, c’est la ville de la fête, et son seul intérêt. Des bars et restaurants partout. C’est aussi un point de départ si vous souhaitez aller passer du temps à Bocas del Toro, l’archipel appartenant au Panama.

  • Et Manzanillo est un parc superbe et très étendu, où l’on passe facilement une journée entière. Attention là-bas aux voleurs, qui guettent les touristes et attendent qu’ils s’éloignent de leurs affaires pour sortir de la jungle et partir avec.

  • La région est aussi connue pour sa population indigène, les Bribris. Il est possible d’aller dans le village éponyme, à la rencontre de ces gens qui ont su garder leur tradition et leur savoir. Mais ne vous attendez pas à une simulation du folklore (comme on peut le voir avec les Amérindiens aux États-Unis par exemple). Les bribris sont assez bien intégrés au reste de la population (même si plus pauvres) et ne font pas semblant de vivre de la même manière qu’il y a 500 ans.

La plage avant le Parc de Manzanillo

La Vallée Centrale

  • En tant que touriste, la Vallée Centrale ne comprend pas beaucoup d’intérêt. C’est la région la plus peuplée (aux alentours de 70 à 80% de tous les ticos), et n’a d’importance que pour arriver et repartir du pays.

  • San José, la capitale, n’a que très peu d’intérêt, ayant été presque entièrement détruite par un tremblement de terre au début du siècle dernier. Seules attractions : le Teatro Nacional, la Cathédrale et quelques musées (sans trop d’intérêt, en particulier ceux de l’Or et du Jade).

  • Autre arrêt possible, Cartago l’ancienne capitale, mais uniquement pour les ruines de son église (détruite par plusieurs tremblements de terre) qui ont été transformées en jardin à ciel ouvert.

  • Non loin, Turrialba, le Costa Rica rural par excellence. L’intérêt principal reste le rafting sur le Rio Pacuare. Il y a aussi une belle cascade à proximité, bien que difficile à atteindre : la Catarata Aquiares.

  • En général, en arrivant, les voyageurs aiment aller voir le Poas, le grand volcan qui domine Alajuela et San José. Souvent couvert, il vaut mieux assurer de pouvoir le voir avant de réserver votre place sur le site de la Sinac (voir les références plus bas). Pour cela, aller sur le site de “Caméra Poas”, une vidéo en direct du cratère (lien en bas).

  • Pour les passionnés, le volcan Irazu est aussi faisable en voiture, et ses deux cratères restent impressionnant.

La cascade d’Aquiares, près de Turrialba

Le Parc Manuel Antonio

  • Le parc national le plus visité du pays. Se réserve uniquement sur le site de la Sinac. Attention, il est fermé les mardis et donc souvent complet les mercredis.

  • A l’entrée, les gardes fouillent les sacs pour retirer toute nourriture et toutes les bouteilles en plastique. Histoire d’éviter de nourrir les animaux et de polluer le site.

  • Un coin parfait pour voir facilement des aras (des perroquets), des singes, des iguanes et parfois même des paresseux.

  • Idem, ne vous attendez pas à la nature sauvage hors des sentiers battus ! Tous les chemins sont goudronnés, il y a un restaurant à l’intérieur du parc.

  • Petit secret, pour éviter la foule, allez-y dès l’ouverture, et prenez à l’entrée le chemin de droite avec une passerelle. Vous serez ainsi en sens inverse des autres touristes, et vous commencerez par les plages, parmi les plus belles du pays.

Uvita

  • La ville est surtout connue pour les tours de baleine qui partent de la plage. Il n’est jamais garanti d’en voir, mais quel spectacle !

  • Le parc national Marino Ballena, connu pour être en forme de queue de baleine, ne vaut objectivement pas le coup, car on ne voit cette forme que depuis les hauteurs, donc vous ne payez que pour être sur une plage assez moyenne, alors que d’excellentes plages gratuites sont très proches. En particulier Playa Ventana, le coin parfait pour voir un coucher de soleil sur une plage paradisiaque !

  • Un bon restaurant : le Mozaic, spécialisé dans les fruits de mer et avec de belles portions !

  • Au nord de la ville, dans les hauteurs de Dominical, sans doute la plus belle cascade du pays : Nauyaca ! Et toute la côte, en remontant jusqu’à Jaco, est connue pour regorger de coins à surf.

Playa Ventana, près d’Uvita

La Corcovado et Bahia Drake

  • Si vous voulez voir la véritable nature du Costa Rica, allez au Corcovado, le parc de la Péninsule d’Osa. Étant l’un des parcs les plus protégés du monde (seulement 150 personnes par jour sont autorisés à entrer, et seulement encadré par des guides), on y voit un fourmillement de vie végétale et animale. Attention, c’est aussi l’endroit le plus humide du pays, et il pleut la plus grande partie du temps.

  • Les départs vers l’entrée du parc (la station de La Sirena) se font principalement depuis Bahia Drake (un village qui n’existe presque que pour cette fonction), mais aussi depuis Puerto Jimenez, de l’autre côté de la péninsule.

  • Il est aussi possible d’aller faire de la plongée ou du snorkeling à Isla Del Cano, au large du Corcovado, en partant depuis Drake.

  • Attention, c’est l’endroit du pays le plus cher, facilement 100 à 200$ par tête et par jour si vous y faites des activités.


Mes conseils 

Je me dois, après y avoir passé 6 mois, de vous partager mes découvertes culinaires, touristiques, etc…

Pour ce qui est de la cuisine, les Ticos ne se formalisent pas d’avoir une gastronomie extrêmement complexe : ici, le riz et les haricots rouges sont rois. Ils en mangent matin, midi et soir sans aucune difficulté. Le plat national se nomme le Casado. Il se compose de riz, haricot rouge, de sauce lizano, un peu de salade, une banane plantain et d’un morceau de viande (souvent porc ou poulet). Vous en trouverez partout, dans tous les sodas (le nom des restaurants typiques et traditionnels.

Le matin, si vous souhaitez vivre à la tica, prenez le Gallo Pinto. C’est exactement le même plat, avec un nom différent et un œuf à la place du morceau de viande. Ré-vo-lu-tio-nnaire.

Évidemment, comme vous l’aurez compris en lisant l’introduction de cet article, l’immanquable absolu au Costa Rica est le Batido (parfois aussi appelé “naturales”). A l’eau ou au lait, presque tous les fruits sont éligibles à cette boisson. Parfait pour se rafraîchir au bord de l’eau, ou pour bien commencer la journée, ou bien la finir, ou avec des amis, ou bien seul. Autant dire que l’on a toujours besoin d’un batido dans notre vie. Et comme les fruits poussent partout dans le pays, aucun doute celui dans votre verre soit très, très, local. Pas besoin d’importation ici.

N’hésitez pas, au bord de la plage, à essayer aussi la Coco sortie du frigo (souvent appelée Pipa Fria). Sans rire, elle sort du frigo devant vous, la personne l’ouvre avec un grand coup de machette (l’outil de base dans le pays), et vous voilà les pieds dans le sable chaud, à siroter l’eau de coco à la paille. Les rois du monde en somme.

  • L’eau est potable partout au robinet (bien sûr, si vous partez en conquistador au milieu de la jungle, ou personne n’a jamais mis les pieds, je ne garantis pas !)

  • Sans doute le meilleur système de santé d’Amérique latine, les pharmaciens disposent de tout ce dont on peut avoir besoin, et les médecins de garde peuvent vous donner des ordonnances si besoin.

  • Plus aucune maladie tropicale dans le pays (hors cas extrême dans les coins les plus reculés où personne ne va). Donc les moustiques ne sont pas vraiment dangereux, juste une nuisance.

  • 20 minutes d’exposition au soleil, c’est l’équivalent en puissance à 1h30 en Europe (tropique oblige). Donc faites bien attention, d’expérience les coups de soleil costariciens sont très douloureux ! Et attention particulièrement en voiture et à bord d’un bateau, le vent est traître et ne fait pas ressentir la brûlure.

  • C’est le pays le plus sûr d’Amérique Latine, mais humanité oblige, attention aux vols, en particulier dans les voitures et au bord des plages (tu me manques, petit passeport disparu). le mieux est de toujours laisser vos affaires dans les hôtels.

  • Pas de corruption dans la police, les agents ont des systèmes de caméra + micro sur l’uniforme. Donc ils ne vous demanderont jamais de cash pour payer une amende, tout se fait directement en banque.

  • Les deux monnaies officielles du pays sont le colon costaricien et le dollar américain. Les deux se retirent en banque (évitez absolument de retirer à l’aéroport, les taux sont prohibitifs).

    • Privilégiez ces 4 banques au guichet ou en distributeur : Banco De Costa Rica (BCR), Banco Nacional (BN), Banco de América Central (BAC) et la Scotia Bank. Retirez en semaine ! Les Ticos étant payés tous les vendredis, ils retirent le soir même ou le weekend. Vous risquez donc de faire la queue longtemps pour au final ne plus rien avoir dans l’ATM.

    • Les dollars sont surtout pour la vie touristique (activités, hôtels) et les colons pour votre vie quotidienne (si vous passez par des péages, pensez bien à garder de la petite monnaie, les paiement par carte y sont très rarement possible)

  • Payez autant que possible en cash : en fait, chaque paiement par carte est soumise à une taxe de 13% (sans compter les potentiels taux de change par votre banque). A la fin du séjour, ça fait une belle somme qu’il est facile d’économiser en privilégiant le cash.

    • Dans les supermarchés, pour l’essence, pour les parcs nationaux et dans beaucoup de restaurants (s’il est écrit “IVA incluido” sur le menu), cette taxe de 13% est déjà comprise, donc n'hésitez pas à y payer en carte, vous économiserez de l’espèce plus utile ailleurs.

  • Ne jetez jamais de papier toilette dans les WC. En plus d’être très mal vu, il existe aussi un grand risque de boucher les canalisations, qui ne sont pas faites pour. Il y a toujours une poubelle à proximité pour l’y jeter.

  • Le soleil se couche en moyenne aux alentours de 17h. Les gens mangent donc très tôt, et tout ferme vers 19h. Le mieux, c’est de dormir tôt pour vous lever vers 5h avec le lever du soleil et profiter d’une longue matinée.

  • Prenez des cours de danses si vous en avez le temps ! C’est possible partout dans le pays, et, il faut se l’avouer, une expérience hors du commun. Vous serez sans aucun doute les seuls étrangers du groupe. Et vous apprendrez les pas basiques des principales danses d’Amérique Latine !

Pour aller plus loin : 

https://www.sinac.go.cr/EN-US/Pages/default.aspx : Le site de la SINAC, qui regroupe les informations des parcs nationaux et permet de réserver des places pour certains d’entre eux.

http://www.ovsicori.una.ac.cr/index.php/camaras/v-poas/22-camaras-volcanes/102-volcan-poas-crater : Camera Poas, une vidéo en direct qui vous permet de savoir si le volcan est dégagé lorsque vous souhaitez y aller.

https://www.toutcostarica.com/ : Site et équipe francophone qui apporte conseils pour prévoir votre voyage, assistance durant celui-ci et qui vous aide dans la location de véhicule.

Le roman Oro, par Cizia Zykë, qui retrace en détail son invraisemblable aventure en tant que chercheur d’or au Corcovado dans les années 1980. 

Nicolas Graingeot


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