De l’origine de l’Univers : le Big Bang
Le Big Bang.
Nous connaissons tous ce terme. Mais, qu’on se le dise, nous ne le comprenons pas vraiment ! Dans notre imaginaire collectif, nous n’y voyons qu’un moyen de dire que notre Univers est né d’une sorte d’explosion il y a très longtemps.
La réalité est bien différente cependant. Tout d’abord par sa complexité (Grands Dieux, sa complexité…) mais aussi par ce que cette théorie signifie pour nos connaissances actuelles.
Mais le Big Bang, d’où ça vient ?
Avant de nous lancer dans l’explication tortueuse de ce que signifie ce terme et cette théorie dans leur ensemble, il serait sage de revenir sur ce qu’était l’état de nos connaissances avant cette révolution.
Avant Albert Einstein et sa relativité restreinte puis générale (pour en savoir plus sur l’homme derrière le savant, n’hésitez pas à lire cet article disponible sur notre journal), l’idée que les gens se faisaient de l’Univers était celle d’un Tout absolument statique et éternel, sans que rien n’existe en dehors de notre galaxie. Les physiciens cherchent alors une théorie permettant d’expliquer l’univers dans son ensemble, sur la base de ces préconceptions, sans pouvoir y parvenir.
Arrive notre génie physicien préféré. Laissez-moi vous rappeler en quoi il a révolutionné notre monde. Avec ses théories, entre 1905 et 1915, il parvient à prouver que l’univers dans son ensemble obéit à la gravitation, sous la forme d’une courbure du continium de l’Univers, les astres pesant sur celui-ci de la même façon qu’une balle courbe un drap tendu, proportionnellement à sa masse. Albert Einstein prouve dans le même instant que le temps est lui aussi soumis à cette représentation, ce qui explique que le temps passe plus lentement auprès d’astres très lourds (littéralement, si vous vous approchiez assez d’un trou noir, le type d’astre le plus lourd connu, sans mourir, vous verriez passer le temps à une vitesse toujours plus importante à mesure que vous seriez proche du centre de l’astre, alors que votre propre temps ralentirait sans cesse.)
Les thèses d’Einstein sont tout de même limitées par sa propre vision : il ne peut imaginer que l’Univers est en réalité en expansion constante. Ainsi, il inclut dans sa formule un présupposé : celui que l’univers est inchangé et inchangeable dans le temps : éternel et sans commencement.
L’Univers grandit ! C’est incroyable !
Certaines découvertes dans les années 20 révolutionnent cependant cette vision du monde : le physicien Hubble (dont tire son nom le fameux télescope) parvient à prouver qu’il existe des objets cosmiques en dehors de notre galaxie, d’autres galaxies. Il découvre aussi que ces galaxies s’éloignent toutes de la nôtre, à une vitesse proportionnelle à leur distance par rapport à nous (exactement comme, lorsqu’un ballon couvert de point au feutre est gonflé, tous les points s’éloignent les uns des autres).
Cette découverte met entièrement à bas l’idée d’un Univers fixe et intemporel : il s’agrandit, donc il n’est pas intemporel ! C’est une véritable révolution parmi les physiciens de l’époque : une conception millénaire s’effondre.
Mais une question apparaît alors instantanément : si l’Univers s’agrandit, c’est que, au commencement de sa vie, sa taille avoisinait forcément le 0. Pour grandir, il faut un commencement. le hic : Personne ne peut expliquer l’origine de ce phénomène. De plus, selon certains opposants à cette théorie, l’Univers devait voir son expansion ralentir, jusqu’à s’arrêter et devenir fixe. Mais depuis, nous avons découvert qu’au contraire, l’expansion de l’Univers s’accélère sans cesse. En calculant sa vitesse d’expansion, les chercheurs ont été capables de calculer son âge : 13,8 milliards d’années.
Mais cela ne suffit pas à expliquer le début de l’Univers, à donner une preuve observable en dehors du mouvement des galaxies. C’est à ce moment-là qu’intervient le fond diffus cosmologique !
Mais il reste encore tant à expliquer, à découvrir et à s’émerveiller devant. Restez à l’affût de ce savoir, il arrivera peut-être un jour !
Nicolas Graingeot