Mépris et sublimation du minuscule
Les mouches bourdonnent et les larves maladives suent du poison… Il faut bien sublimer quelques fois la laideur, la décomposition qui n’est, en définitive, qu’une recomposition. Bien que la puanteur soit forte, bien qu’il y ait cette peur d’être dévoré de l’intérieur, ce mouvement, cette animation étrangère ressemble bizarrement à un souterrain doré, divin. Retour à la vie minuscule ! À la vie méprisée de la vermine nécessaire ! N’oublions pas mes frères et mes sœurs que la nourriture provient de la pourriture…
Derrière la scène, des créatures toutes petites et obscures dansent de manière désordonnée. Que cela est dégoûtant, répugnant ! Beaux costumes devant vos yeux spectateurs… il faut bien être ignorant de l’existence morbide, de cette masse gluante, de tout cet agglutinement sordide ayant une destinée inconnue.
…Cette forme informe, ce presque rien, cette merde (oh le vulgaire !) vit dans une apparence de non-vie. « Ça grouille, ça remue dans mes veines… les putains de vers ! » Seule solution : l’éradication (non !).
Que de routes ! La pathologie devient infinie et les voix claires rendent ténébreuses les structures de l’esprit (vertige cauchemardesque !). Ce qui est caché dans les profondeurs de ce qui vit nous apprend à aimer la vie avant de devenir cadavre. « Je garde en moi la forme et l’essence divine de mes saloperies décomposées. »
Jean
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