Les Merveilles Cosmique
L’Univers m’appelle. Depuis mon enfance, je me sens attiré par ce ciel obscur et pourtant absolument lumineux. Ses lois, ses astres, ses Merveilles sont des pièces de ma personne. J’ai grandi, par l’esprit, au milieu du Vide, entre étoiles, planètes et promesses. Je ne trouve rien de plus fascinant que cet infiniment grand, cette réalité qui nous rappelle que rien n’est éternel, et sûrement pas nous et ce que nous connaissons.
C’est pourquoi je vous propose aujourd’hui, à mes côtés, un court voyage parmi les Grandes Merveilles de l’Univers connu, ici prises en photo par le télescope Hubble. Ces monuments sont des odes vers l’éternité, bien loin du capharnaüm où nous vivons, au milieu de la Beauté et du Silence.
Le Silence est le seul instrument dont le Néant s’honore.
Notre première photo nous présente les Piliers de la Création, porte d’entrée imaginaire de notre balade mentale. Ces colonnes de poussières interstellaires se dressent fièrement dans la Nébuleuse de l’Aigle, à près de 7 000 années lumières de la Terre. Ce monument se trouve être une pouponnière d’étoiles, se formant en condensant la matière des Piliers pour s’allumer. Le Pilier de gauche, le plus grand, fait près de 4 années lumière de hauteur, soit 3 fois le diamètre de notre système solaire.
Cette photographie nous montre ainsi les Piliers tels qu’ils étaient il y a 7 000 ans, étant la durée que met la lumière à parcourir le Vide qui nous en séparent. Cependant, dans cette zone se trouvent de nombreuses étoiles instables, prêtes à exploser en de superbes et mortelles Supernovas. Le milieu astronomique suppose ainsi que, durant ces 7 000 ans, il est possible, et même probable, que l’une d’elles, en mourant, ait soufflé les Piliers. Ce que nous voyons donc aujourd’hui serait les derniers instants d’une Merveilles condamnée.
L’œil de Chat, NGC 6543
Notre seconde Merveille se nomme NGC 6543, plus poétiquement appelée la Nébuleuse de l’Œil de Chat, à environ 3 600 années lumière. Elle fut découverte en 1786, et est vieille d’environ 1 000 ans.
Une telle structure provient de la mort d’une étoile, quand celle-ci expulse sans exploser la matière qui la compose.
L’étoile responsable est aujourd’hui plus petite que le Soleil, mais est 10 000 fois plus lumineuse. La puissance des vents solaires de cette étoile pousse donc la matière qui l’entoure, formant de magnifiques ensembles tels que ceux que nous pouvons ici voir.
La Nébuleuse de la Bulle, NGC 7635
Cette Merveille, nommée NGC 7635, ou la Nébuleuse de la Bulle, fut découverte en 1787 par la même personne que la précédente, William Herschel.
Le principe de formation de cette bulle est similaire à celle de L’Œil de Chat : l’étoile centrale expulse et éloigne sa propre matière, à la vitesse vertigineuse de 1 700 km/s.
Cette étoile, faisant une masse de plus de 30 fois la masse solaire, est si instable qu’elle devrait exploser dans à peine 10 à 20 millions d’années, un battement de cil dans un univers où certaines étoiles peuvent vivre pendant plus de 15 milliards d’années.
La Nébuleuse du Balai de Sorcière, NGC 6960
Cette image nous montre une partie de la Nébuleuse du Voile, appelée la Nébuleuse du Balai de Sorcière, ou NGC 6960. C’est l’un des objets les plus étendus de l’Univers connu : plus de 140 années lumière. Elle fut découverte par Herschel en 1784.
Cet objet est le reste d’une supernova apparue il y a environ 10 000 ans à plus de 1 400 années lumières d’ici, et s’étend toujours à plus de 1,5 millions de km/h. Sa forme très particulière, que les astronomes n’expliquent toujours pas, la rend très reconnaissable par n’importe quel astronome amateur.
NGC 7027, Constellation du Cygne
NGC 7027, distante de 3 000 années lumière de la Terre, est l’une des plus petites, denses et lumineuses nébuleuses planétaires connues.
Vieille de 600 ans, elle est, comme les précédentes nébuleuses planétaires, éclairée de l’intérieur par l’étoile qui l’a formée. C’est ce que l’on appelle une nébuleuse en émission.
C’est un objet étrangement massif à la vue de sa taille, entre 0,1 et 0,2 années lumière pour une masse d’environ 3 fois celle du Soleil.
La Nébuleuse du Crabe, NGC 1952
La Nébuleuse du Crabe, NGC 1952, est l’une des Merveilles les plus connues. Elle résulte d’une explosion survenue en 1054-1056 et particulièrement étudiées par les astronomes de l’époque.
D’une taille de 10 années lumière de diamètre, elle possède en son centre un pulsar, le cœur ridiculement petit (30km de diamètre) d’une étoile effondrée tournant sur elle-même 30 fois par seconde et émettant plus d’énergie que 200 000 Soleils.
La Nébuleuse de la Fourmi, Menzel 3
Et enfin, la dernière des Merveilles sur notre chemin, la Nébuleuse de la Fourmi, ou Menzel 3, située dans la Constellation de la Règle.
Similaire à celles que nous avons pu admirer, cette Nébuleuse a néanmoins la particularité d’avoir une forme de fourmi, en partie dû à l’attraction qu’exerce sur elle une étoile proche. Ainsi, avant d’être éjectée dans le Vide, la matière se retrouve condensée, puis lancée à plus de 1 000 km/s.
Nicolas GRAINGEOT