Rapport du GIEC , une prise de conscience nécessaire


 
Ligne de crédit : Unsplash

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Pour le premier volet de son sixième rapport, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) utilise un langage plus vindicatif, les signaux d’alerte sont plus qu’alarmants. 234 scientifiques originaires de 66 pays ont analysé environ 14 000 études scientifiques pendant plus de 3 ans. La suite du rapport sera publiée courant 2022.

Ce rapport est très important car il permet de suivre l’évolution climatique à travers des données précises et scientifiques sur plusieurs années. Mais, c’est aussi un dossier politique avec un véritable enjeu diplomatique, où chaque mot est négocié. En 2013, année du dernier rapport, les activités humaines sur le réchauffement climatique étaient qualifiées d’un rôle « extrêmement probable ». En 2021, les scientifiques définissent l’impact des actions humaines « sans équivoque ». Cette évolution témoigne de la prise de conscience de l’humanité face aux nombreuses catastrophes (sécheresse, incendies, canicules, tsunamis…) directement liées au changement climatique. Cependant, des mesures politiques doivent être mises en place.

Ce dossier de près de 1300 pages explique toutes les recherches et les constats obtenus par le GIEC permettant de comprendre le passé et le présent, pour ainsi mieux anticiper les possibilités d’avenir. Toutes ces données ont été regroupées en quatre axes, mettant en exergue la situation alarmante.

La situation climatique actuelle est préoccupante. Depuis 2011, les concentrations en gaz à effet de serre ont augmenté, elles ont atteint leur taux maximum en 2019. Cette hausse inquiétante est jumelée à des phénomènes climatiques, comme l’acidification de la surface des océans, des canicules plus intenses, des inondations. Le rapport indique une augmentation globale et inquiétante du niveau de l’eau, mais aussi une hausse de 1,07°C causée par l’activité humaine. Chacune des quatre dernières décennies a été à chaque fois la décennie la plus chaude sans précédent depuis 1850.

A partir de ce constat, le GIEX présente 5 scénarios possibles quant aux gaz à effet de serre et leurs impacts sur notre planète, l’amplitude des conséquences dépend du scénario. Mais, dans chacun, la température à la surface du globe continuera d’augmenter jusqu’en 2050. Pour 3 scénarios, le réchauffement planétaire dépassera les 2°C au cours du 21ème siècle. Cela aura un impact directement sur le cycle de l’eau, entraînant entre autres une augmentation du niveau moyen de la mer. Si l'on atteint un réchauffement de 5°C dans les 2000 prochaines années, le niveau moyen de la mer augmenterait d’environ 19 à 22 m.

En plus de l’influence humaine, il faut prendre en compte les facteurs naturels et les variations géographiques. Selon les endroits du globe, les répercussions ne seront pas similaires. Il y aurait une diminution des précipitations, avec des périodes de fortes chaleurs plus fréquentes et intenses. Des phénomènes climatiques rares deviendraient de plus en plus courants. En Europe, nous risquons un assèchement, puisque les courants de l’océan Atlantique devraient s’affaiblir.

Enfin, le GIEC affirme qu’il existe une corrélation entre les émissions cumulées de CO2 produites par les activités humaines et le réchauffement climatique. Pour stabiliser le réchauffement climatique causées par l’homme, il faudrait un taux nul d’émissions de CO2, ce qui est impossible. Les perspectives d’avenir semblent négatives, mais il serait possible d’inverser cette augmentation de la température causée par le CO2 grâce à un taux négatif d’émission en CO2 (ce qui est impossible).  Les confinements en 2020 ont réduit les émissions, avec des effets probants sur la pollution, même si cela reste insignifiant à l’échelle mondiale.

Le constat de ce rapport peut nous laisser nous submerger par le pessimisme, mais il est encore temps d’agir, que ce soit de manière personnelle ou par des prises de positions politiques. Les nombreuses catastrophes naturelles, la fréquence des inondations, des tsunamis ou encore des ouragans sont une alerte qu’il ne faut pas négliger. Cette première partie du rapport appelle l’humanité à prendre ses responsabilités, notre belle planète n’a pas de service après vente.

Marine


Ressources

Résumé traduit du rapport du GIEC : https://resumegiec.wordpress.com/2021/08/11/rapport-du-giec-resume-pour-les-decideurs/