Mes deux petits canards


Source : Simon Guaquière


Par deux toujours ils vont, ni plus, ni moins,

La mare ne leur convenait plus, alors ils se sont rendus plus loin,

Par monts et par vaux, ils se sont mis à chercher,

Avant de se poser doucement, sur un lac aux eaux bleutées.

 

Pataugeant, cherchant à vivre et à se protéger,

Ils se sont construit un futur, un foyer,

Après des mois d’un froid hiver et de longues quêtes,

Leurs chemins se sont croisés, pour toujours peut-être ?

 

Alors ils marchent au pas, virevoltent sur l’onde,

Et s’envolent sous la lumière diaphane de la Lune ronde,

Mais toujours à leur lac ils s’en retournent,

Car pour eux c’est dans cet endroit que leur roue tourne.

 

Ainsi va la vie des jeunes amantes et amants,

Des vrais amours qui se construisent doucement,

Et qui s’apportent une sûreté mutuelle.

 

Car même si les remous du lac peuvent inspirer la peur,

Même si l’on peut se sentir troublé par ses profondeurs,

Il n’y a rien de plus fort que cet amour, cet attachement réel.


à Marine et Simon

Pierre Jouin